[VIDEO] L’interview de Katayoune Panahi : comment réorganiser les espaces de travail ?
Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier
En marge des trophées Worknight, Républik Workplace a interrogé plusieurs des jurés réunis pour l’occasion. Le premier épisode de cette série d’interviews est consacré à Katayoune Panahi, directrice de l’immobilier du groupe SNCF. Elle y présente les spécificités d’un parc conséquent et hétérogène, ainsi que sa vision des nouvelles organisations de travail.
Avec 12 millions de mètres carrés sous gestion et la propriété de 30 000 hectares de foncier à valoriser, la SNCF se trouve en première ligne de plusieurs enjeux qui se posent à l’immobilier : réhabiliter des actifs obsolètes, construire des morceaux de ville désirables, contribuer à la réduction de l’empreinte carbone et, aussi, s’adapter aux évolutions du travail. Une mission multiple à laquelle s’attelle Katayoune Panahi, directrice de l’immobilier de l’institution ferroviaire. Dans ce cadre, l’ancienne directrice générale de l’Établissement public de gestion du quartier d’affaires de La Défense (Defacto, devenu Paris La Défense) pense le futur du travail en lien avec la manière d’organiser la ville.
« J’ai tendance à comparer ce qui se passe aujourd’hui avec le déploiement du télétravail à ce que la révolution industrielle fut au XIXe siècle. À l’époque, il s’agissait de réunir sur un même lieu de travail l’ensemble des salariés/ouvriers, et l’aménagement du territoire se pensait autour de l’usine, expose Katayoune Panahi. Désormais, le télétravail éclate la société et renvoie à des formes d’organisation du territoire totalement différents. L’enjeu principal du future of work sera de créer du lien et de générer une cohésion sociale, tout en donnant envie aux collaborateurs de venir sur le lieu de travail. »
Mais alors, comment agir sur des « modes d’organisations spatiales du travail plus adaptées » aux enjeux du télétravail ? Selon Katayoune Panahi, il est nécessaire de reprendre les environnements de travail en se focalisant sur l’usage. « C’est l’usage qui va définir la forme des espaces de travail », avance-t-elle.