Le marché des bureaux en Régions renoue avec ses performances de 2019
Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier
D’après les chiffres de BNP Paribas Real Estate, 878 250 m² ont été commercialisés sur les six principaux marchés régionaux au T3 2022. Des chiffres qui rapprochent des niveaux atteints avant la crise sanitaire.
Malgré un contexte économique particulièrement morose, le marché des bureaux en Régions fait preuve de résilience et devrait atteindre un volume de transactions comparable voire supérieur à 2019. À la fin du 3e trimestre 2022, le marché des bureaux en Régions (Aix/Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse) confirme son redressement. BNP Paribas Real Estate indique une demande placée qui culmine à 878 250 m², soit une croissance de 23 % sur un an. Par ailleurs, le volume de transactions sur les six principaux marchés atteint un niveau nettement au-dessus de la moyenne décennale (+31 %).
Fait notable, les grandes surfaces (< 5 000 m²) ont été particulièrement plébiscitées avec un volume en hausse de 51 % sur un an, et représente désormais près de 30 % du volume global placé, soit +7 points par rapport à l’an dernier.
Le neuf plébiscité
Le marché des bureaux en Régions fait la part belle aux opérations en comptes-propres et clé en main, avec un volume en hausse de 40 % par rapport à l’an dernier à la même période. Par ailleurs, les transactions de bureaux neufs représentent plus d’un tiers de la demande placée (34 %) et enregistrent une hausse significative de 61 % en volume par rapport à la même période en 2021. Ainsi, le neuf et les comptes-propres/clé en main tirent le marché et pèsent plus de la moitié du volume de transactions (55 % contre 45 % en 2021), au détriment du marché de bureaux de seconde main où le volume stagne, en comparaison à l’an dernier à neuf mois.
Quant à l’offre disponible à un an, elle représente 1,58 million de m², soit une baisse de 11 % sur un an. Le stock d’offres neuves affiche un retrait de 17 %, tandis que celui de seconde main recule de 8 % lié notamment au volume de transactions qui ne tarit pas. « Dans un contexte économique dégradé lié à l’évolution des coûts de construction et à d’éventuels reports de livraison, la tendance baissière de l’offre devrait se renforcer au cours des prochains trimestres », souligne BNP Paribas Real Estate.
L’investissement se maintient
Après un premier semestre très dynamique, le marché de l’investissement en Régions se maintient à l’équilibre, avec 2 milliards d’euros investis après 9 mois, soit -1 % sur un an à la même période. Par ailleurs, les montants investis en Régions restent au-dessus de la moyenne 5 ans. En ce qui concerne la typologie des acquéreurs, les SCPI concentrent plus de la moitié des investissements en Régions (52 %), suivis par les fonds (19 %) et des Assureurs-Mutualistes (11 %).
Le conseil note néanmoins que la part des Vefa est en net recul et représente seulement 24 % des investissements tertiaires, contre 30 % en 2021.
Lille en tête de la demande, Lyon attire les investisseurs
Avec près de 230 000 m² placés, Lille garde la première place dans le classement des six villes, avec un volume en progression de 18 % sur un an. Sur ce secteur, les comptes-propres et clé en main pèsent près de 42 % de son volume placé. De son côté, Lyon reste en 2e position, avec un volume de transactions qui atteint 221 000 m² (+19 % sur un an), dynamisé notamment par les transactions de bureaux neufs (+41 % en volume sur un an).
Complétant le podium, Aix-Marseille maintient sa 3e place, avec 118 500 m² commercialisés, suivie de Nantes et Bordeaux avec près de 110 000 m² chacune. Enfin, Toulouse complète le classement avec près de 91 000 m² placés, soit une progression de 30 % sur un an.
Sur l’investissement en revanche, Lyon conserve la première place avec des volumes investis qui restent stables (-1 %), suivie de Lille et d’Aix-Marseille qui voient leurs montants investis progresser respectivement de 23 % et de 42 %. Toulouse se démarque avec près de 242 millions d’euros investis contre 41 millions d’euros à 9 mois en 2021 soit une hausse significative de 483 %.
Parmi les transactions significatives sur les marchés régionaux cette année, on peut citer l’acquisition de Principal Global Investors et Atream du campus Urban Garden (30 000 m²) à Lyon, la tour La Marseillaise à Marseille acquis par Perial pour un montant de plus de 200 millions d’euros, ou encore l’immeuble Sensorium à Lille acquis par Primopierre pour 105 millions d’euros.