Quand le travail hybride change les tenues vestimentaires
Par Alexandre Foatelli | Le | Modes de travail
Depuis la généralisation du recours au télétravail, bon nombre d’évolutions sont à l’œuvre dans l’univers du workplace. Parmi les nouvelles tendances, IWG s’est intéressé à l’évolution des tenues vestimentaires à l’heure du travail hybride à travers un sondage aux Etats-Unis.
Au cours des trois dernières années, le monde du travail a connu un changement radical avec la massification du télétravail et l’émergence de ce que l’on nomme travail hybride, mêlant présence au bureau et travail au domicile. Ainsi, des millions de salariés ont adopté de nouveaux modes de travail, plus flexibles. Et il se trouve que les façons de s’habiller ont évolué en conséquence. En effet, finies (ou presque !) les tenues vestimentaires strictes et professionnelles. Dans un nouveau monde d’horaires hybrides, la notion de tenue vestimentaire adéquate change.
Afin de mieux comprendre cette évolution, le groupe IWG a commandé une étude auprès de plus de 1 000 salariés hybrides américains âgés de plus de 18 ans. Les répondants ont été interrogés sur divers aspects, comme ce qu’il convient de porter dans un environnement de bureau hybride, et sur la manière dont ils ont adapté leur style pour refléter les attitudes contemporaines.
Le confort avant tout
En premier lieu, il apparaît que 79 % des répondants ont déclaré s’habiller différemment du fait de leurs horaires de travail flexibles. Dans le détail, les hommes sont ceux qui ont le plus changé leurs habitudes vestimentaires : 85 % d’entre eux ont changé leur tenue professionnelle, contre 77 % des femmes et 62 % des personnes non binaires. Il semble aussi que les grandes villes américaines aient été plus sensibles aux changements vestimentaires, puisque 84 % de travailleurs hybrides ont adapté leurs tenues à New-York et 91 % à Dallas.
Sans surprise, le confort a été le principal critère de choix pour les nouvelles tenues : 53 % des salariés hybrides recherchent des vêtements faciles à porter qui leur permettent de jongler entre tâches professionnelles et personnelles dans un environnement de travail flexible et 35 % mélangent des éléments vestimentaires décontractés et formels. Seuls 21 % affirment être « plus habillés » qu’auparavant depuis le passage au travail hybride.
Malgré tout, la tenue vestimentaire demeure un indicateur social important du titre ou de la position hiérarchique occupée au sein de l’entreprise. Pour preuve, 69 % des salariés hybrides estiment que ce qui est porté au travail reflète le titre et le niveau de poste. Ainsi, en dépit d’une certaine souplesse, les salariés américains estiment en grande majorité que la tenue portée au bureau reste légèrement plus formelle qu’à domicile. D’après le sondage IWG, il ressort que la plupart des entreprises ont toujours des codes vestimentaires clairement définis comme l’affirment 57 % des salariés hybrides interrogés. Environ 80 % d’entre eux estiment que leur code vestimentaire est « strictement appliqué » par leur employeur. En revanche, 10 % des salariés âgés de 18 à 24 ans ne savent pas dire s’il existe un code vestimentaire dans leur entreprise.
Les réseaux sociaux : nouvelle autorité en matière de mode au travail
En cas de doute sur leur tenue, les employés se réfèrent en premier lieu à leur supérieur hiérarchique (19 %). Toutefois, les réseaux sociaux ainsi que les sites internet de prêt-à-porter arrivent en deuxième position lorsqu’il s’agit de savoir ce qu’il convient de porter au bureau (14 %). Le service des ressources humaines est consulté par 13 % des salariés, qui se placent ainsi au même niveau que… TikTok et les influenceurs.
Enfin, si les salariés américains interrogés estiment que les vêtements de sport (58 %), les mini-jupes (56 %), et les crop tops (54 %) sont jugés inappropriés par leur employeurs, d’autres vêtements autrefois considérés comme trop décontractés dans les espaces professionnels font désormais partie de leur quotidien. Ainsi, les salariés américains affirment que leurs entreprises autorisent les jeans (79 %), les baskets (78 %), les vêtements transparents (56 %), les shorts (54 %), les casquettes de baseball (49 %) ou encore les tongs (47 %).
Qu’on se le dise, l’organisation hybride bouscule tous les codes du travail !