Budapest, Barcelone, Rio de Janeiro… où passer ses « tracances » en 2024 ?

Bien que le mois de septembre soit synonyme de reprise de l’activité professionnelle pour la majorité des salariés, outre les adeptes de l’arrière-saison, l’adoption du travail hybride a fait apparaître le phénomène des « tracances ». Aussi connu sous le nom de « workation » dans sa dénomination anglo-saxonne, ce concept gagne en popularité, les voyageurs pouvant désormais combiner travail et loisirs pendant leurs déplacements et ainsi prolonger leurs vacances. Ainsi, plus de quatre travailleurs hybrides sur cinq (84 %) ont ou envisagent de prolonger leurs vacances pour travailler à distance depuis leur destination choisie. De nouvelles recherches* menées par l’International Workplace Group (IWG), le plus grand opérateur mondial de solutions de travail flexibles, ont révélé la popularité croissante des « tracances » parmi les employés de bureau, avec trois quarts (74 %) des travailleurs voyant une politique de « travail de n’importe où » comme un facteur significatif lors de la considération d’un nouvel emploi. De plus, 75 % déclarent que la liberté de pouvoir travailler de n’importe où a augmenté de manière significative leur satisfaction au travail.

« Pour un nombre croissant de travailleurs, les jours de longs trajets quotidiens sont révolus, maintenant que le travail hybride offre la possibilité de travailler là où nous serons les plus productifs. Et grâce à la technologie cloud, cela peut être n’importe où dans le monde, à condition qu’une connexion Internet de haute qualité soit disponible. Il n’est donc pas surprenant que de plus en plus de personnes adoptent l’idée de combiner travail et voyage, que ce soit pour quelques jours à la fin des vacances, ou quelques mois en tant que nomade numérique. Cette tendance est appelée à s’accélérer davantage, et nous continuerons à voir de plus en plus d’entreprises adopter des politiques de  »WFA«  (Work From Anywhere) pour améliorer l’équilibre travail-vie personnelle des employés et augmenter leur attractivité en tant qu’employeur », déclare Mark Dixon, fondateur et PDG de l’International Workplace Group.

Depuis l’an dernier, IWG publie un baromètre intitulé « Work from Anywhere », afin de définir quelles métropoles dans le monde offrent les meilleures conditions pour ce mode de travail. Ces destinations ont été évaluées selon dix critères clés : le climat, la culture, l’hébergement, les transports, la nourriture et les boissons, le bonheur, la vitesse du débit internet, la durabilité et la disponibilité des espaces de travail flexibles. Chaque ville a reçu une note sur 100. Quelles sont les meilleures destinations en 2024 ?

Budapest est la Buda-best, Barcelone perd la tête

Recevant des notes élevées pour les transports, les prix des hébergements, la vitesse du débit internet et la disponibilité des espaces de travail flexibles, Budapest se distingue comme la meilleure destination pour les travailleurs hybrides en 2024 avec une note de 75/100. Située au cœur de l’Europe centrale, la capitale hongroise attire quelque 12 millions de touristes internationaux par an. La ville compte plus de 200 musées et galeries, des quartiers animés et de nombreux espaces verts. Elle constitue ainsi un choix idéal pour les nomades numériques cherchant un équilibre entre travail et loisirs.

Par rapport à l’année précédente, Barcelone est déclassée du sommet (73,5/100). Restant un lieu prisé pour les travailleurs hybrides, avec une atmosphère vivante, une architecture singulière et du soleil presque toute l’année, la ville est devenue un hub populaire. Choisie par les nomades numériques de l’Espagne, Barcelone est appréciée par son excellente infrastructure de transport et son coût de vie relativement abordable. Elle demeure une destination de « Tracances » de premier choix.

Rio de Janeiro grimpe

Rio de Janeiro figure en deuxième position ex æquo avec Barcelone (73,5/100), marquant une belle progression depuis la sixième place dans le baromètre précédent grâce à des scores impressionnants sur l’hébergement, la nourriture, les coûts de transport et la vitesse du débit internet abordable et puissante. Les travailleurs hybrides y bénéficient d’une communauté de nomades numériques florissante, renforcée par des investissements du gouvernement local pour rendre la ville plus attrayante pour les travailleurs à distance, à l’instar d’une couverture 5G à l’échelle de la ville et un nouveau visa dédié aux nomades numériques.

Austin, Podgorica, Marrakech… les nouveaux prétendants en 2024

Le second baromètre « Work from Anywhere » d’IWG accueille plusieurs nouvelles villes dans sa liste des meilleures destinations de travail à surveiller cette année. Celles-ci incluent notamment Austin au Texas (Etats-Unis), également connue comme la « capitale mondiale de la musique live », offrant une immersion culturelle impressionnante et une scène technologique dynamique qui font de la ville une destination idéale pour les travailleurs à distance.

Malgré sa petite taille, Podgorica au Monténégro possède une communauté de startups en pleine expansion et un nombre croissant d’espaces de coworking, en faisant un choix de plus en plus populaire pour les travailleurs cherchant la tranquillité et l’aspect abordable, nichée entre les montagnes et la mer Adriatique. Au Maroc, Marrakech attire désormais l’attention en tant que destination de « tracances » grâce à une infrastructure croissante pour soutenir le travail à distance, offrant un mélange de tradition et de modernité aux travailleurs hybrides cherchant à s’immerger dans une expérience culturelle unique. Enfin, La Valette, capitale de Malte, se distingue par son architecture historique, ses ports pittoresques et son charme méditerranéen. La taille accessible et le climat ensoleillé de La Valette en font un lieu idéal pour les travailleurs à distance.