Stratégies

En direct des FM Days : coup de projecteur sur les sujets workplace du moment

Par Alexandre Foatelli | Le | Environnement de travail

Pendant deux jours, les 10 & 11 octobre, plus de 200 personnes étaient réunies à Deauville pour assister aux Days réunissant les écosystèmes Workplace, Event et RH. Zoom sur quelques thématiques débattues à l’occasion de cette 8e édition du sommet de l’environnement de travail.

Les ateliers-débats des FM Days, l’occasion d’échanger sur les problématiques du moment. - © Carole Desheulles
Les ateliers-débats des FM Days, l’occasion d’échanger sur les problématiques du moment. - © Carole Desheulles

En 2023, les FM Days, le sommet de l’environnement de travail, a eu droit à sa réédition en automne, face au succès grandissant de l’événement. A cette occasion, Républik a réuni les écosystèmes Event et RH aux côtés des acteurs du Workplace. En effet, les problématiques étant de plus en plus complexes et interconnectées, il ne s’agissait plus de laisser tout ce beau monde fonctionner chacun dans son silo. A la mi-temps de ces Days inédits, Républik Workplace Le Média vous partage les principales thématiques débattues lors des ateliers-débats.

Les sujets qui agitent le Workplace

Confort thermique vs. sobriété énergétique

C’est l’une des mesures du Plan de sobriété énergétique présentée fin 2022 par le Gouvernement : abaisser la température de chauffe maximale à 19°C dans les bureaux. Une température qui ne correspond cependant pas aux seuils qui définissent un confort thermique pour les occupants. Malgré cela, la majorité des entreprises et institutions publiques représentées lors de ce débat ont bien suivi les recommandations. Et si elles reconnaissent que l’acceptabilité par les occupants est un véritable enjeu, elles sont plusieurs à avoir accompagné cette mesure par la fourniture de polaires ou de plaids. 

En matière de définition de la température, les utilisateurs locataires se disent néanmoins limités par le fait de ne pas avoir la main sur les réglages du bâtiment, qui sont souvent gérés par le propriétaire et le mainteneur. Ils peuvent alors être confrontés à l’insatisfaction des salariés sur les niveaux de température, en hiver comme en été, sans pour autant pour y remédier aisément. En outre, bien que les équipements technologiques soient désormais en mesure d’assurer tantôt une température homogène pour un plateau entier, tantôt des conditions différenciées en fonction des espaces, les réglages peuvent se heurter à la problématique des passoires énergétiques. En cas de déperdition de chaleur importante, les gains de réduction du chauffage sont annihilés par l’énergie nécessaire pour garder l’immeuble en température de fonctionnement.

En conclusion et en guise de prospective, la question des modes de vie a aussi été évoquée, mais plus encore sur la gestion des températures chaudes en été. En effet, l’organisation classique des journées de travail fait que l’écrasante majorité d’entre nous subissent les heures les plus chaudes au bureau. Le dérèglement climatique imposera peut-être de réinventer soit nos rythmes de vie soit nos habitudes

L’évènementiel au service de la QVT et de l’image de marque

L’un des thèmes communs à deux écosystèmes interrogeaient sur le rôle de l’évènementiel de la QVT et l’image de marque de l’entreprise. Premier constat : le besoin de cohésion au sein des collectifs est d’autant plus fort que le recours au télétravail est important. Ainsi, l’évènementiel devient créateur de liens entre les individus, afin de fédérer des collectifs éclatés par le travail hybride.

Par ailleurs, les évènements internes sont aussi un bon outil pour rassembler les collaborateurs autour des valeurs de l’entreprises. C’est en cela que bon nombre d’initiatives en la matière s’articulent autour de la durabilité, de l’inclusion ou des œuvres caritatives. A noter également que les préoccupations environnementales impactent les choix de lieux de séminaires. Certaines organisations mettent à profit ces moments de débats internes pour générer un consensus fédérateur sur le choix d’une destination responsable.

Bureaux fermés le vendredi… pas encore !

Quelques-uns se sont lancés dans l’expérimentation. Tous constatent des taux d’occupation faméliques le vendredi et reconnaissent l’aberration que cela représente d’un point de vue environnemental. Mais bien peu envisagent véritablement de fermer leurs bureaux le vendredi ! D’abord parce que plusieurs décideurs soulignent que le Code du travail empêche d’imposer le télétravail à leurs salariés. Ensuite, un doute subsiste sur le gain réel en matière de consommations énergétiques, bien que le gâchis générés par des bureaux sous-utilisés soit lui bien réel. Enfin, il est indéniable qu’une telle décision ne peut pas se prendre de manière localisée : toutes les entreprises qui ont tenté d’expérimenter ont dû passer par une décision émanant du comex.

Mais puisqu’il faut bien résoudre à la fin des fins la problématique de ces bureaux quasi déserts chaque vendredi, que faire ? La mixité d’usages, qui consisterait à mettre à disposition ces dits locaux vides à disposition d’autres activités (étudiants, associations, etc.), ne séduit pas encore non plus. Elle pose en effet des contraintes économiques, car un immeuble occupé n’est pas neutre financièrement, et des contraintes réglementaires, qu’il s’agisse de la sécurité ou de la confidentialité.

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