Les 4 besoins des entreprises auxquels répond le bureau opéré
Par Alexandre Foatelli | Le | Modes de travail
Bénéficiant de l’hybridation des modes de travail héritée du Covid, le bureau opéré poursuit son développement, tant en Ile-de-France qu’en régions. Afin d’identifier les principales problématiques des entreprises auxquelles ce modèle peut répondre, Bureau Opéré et Hiptown ont mené une étude conjointe auprès d’utilisateurs et synthétisant plusieurs données.
Si le marché des espaces de travail opérés représente aujourd’hui environ 2 % de l’ensemble des surfaces, JLL prédit que ce segment pourrait représenter 30 % en 2030. Un véritable boom escompté pour ce modèle dans la prochaine décennie, qui se justifie par le contexte où l’heure est à l’optimisation de l’immobilier tertiaire, l’hybridation des modes de travail et à la réduction de l’impact environnemental.
Dans le but de recueillir le sentiment des utilisateurs, Hiptown et Bureau Opéré publient une étude chiffrée sur le développement du bureau opéré en France. Celle-ci explique pourquoi le bureau « clé en main » est une réponse à plusieurs des nouveaux besoins des entreprises.
4 besoins, 1 réponse
Efficacité économique et opérationnelle
L’étude souligne que, dans l’ensemble, la surface des nouvelles locations en Île-de-France a diminué́ de 25 % en moyenne par rapport à l’avant-crise. Par ailleurs, entre 2020 et 2021, la demande de surface en bureaux a augmenté sur des surfaces inferieures à 1 000 m² (+ 44 %), tandis que sur les bureaux de 1 000 à 5 000 m², elle n’a augmenté́ que de 6 %. Dans le futur, 60 % des entreprises envisagent de réduire la quote-part du budget bureau et 36 % envisagent de réduire leur surface dans les trois prochaines années au profit d’une occupation des espaces plus agile.
36 % des entreprises envisagent de réduire leur surface dans les trois prochaines années au profit d’une occupation des espaces plus agile.
Les modes de travail plus hybrides ont effectivement accéléré́ les attentes des entreprises en matière de flexibilité́ des espaces transformant les modalités de gestion des surfaces tertiaires, dont le flux d’occupation devient l’indicateur central. Le marché des tiers-lieux se trouve porté par cette recherche de flexibilité́ et d’agilité́. De l’avis des professionnels de l’immobilier, le bail ferme 3/6/9 ne semble plus autant plébiscité́ : 70 % des clients d’Hiptown interrogés affirment que ce dernier est trop rigide et l’ont remplacé́ par des solutions plus flexibles. Les solutions alternatives (sous-location, bureau opéré́, bail précaire) représentent aujourd’hui 10 à 15 % du marché́ et sont dans une croissance qui devrait se poursuivre, puisque 41 % des dirigeants affirment que la recherche accrue de flexibilité́ des baux et des modes d’occupation va bouleverser leurs choix de sédentarisation.
Qualité de vie au travail (QVT)
Avec la massification du télétravail, un grand nombre de mètres carrés ont été « désertés ». L’enquête d’Hiptown et Bureau Opéré.com indique que la population éligible au télétravail devrait tripler dans deux ans (de 9 % avant la crise sanitaire à 31 %, tous secteurs confondus) et la fréquence devrait augmenter (de 1,2 jour à 2,2 jours de travail à distance hebdomadaire en moyenne). Conséquence : la baisse potentielle de la demande en Ile-de-France pourrait atteindre 10 millions de mètres carrés en deux ans, soit environ 20 % du parc de bureau.
En outre, cette pratique du télétravail s’accompagne d’une mobilité de plus en plus souhaitée au niveau national, avec une « fuite » des cadres de la région Île-de-France en direction des régions plus attractives (26 % des cadres souhaitent changer de région dans les six mois). La conséquence sera la mise en œuvre de grands plans de réorganisations immobilières au cours des prochaines années, dont les Régions seront les premières bénéficiaires : 41 % des clients interrogés par Hiptown ont installé́ des bureaux dans plusieurs régions afin d’accompagner l’hybridation du travail dans leurs entreprises, ou comptent le faire. Lyon, Bordeaux, Lille, Nantes, Toulouse et Rennes ont attiré́ plus de 400 implantations tertiaires entre 2012 et 2021, ainsi que 70 % des emplois crées au sein des métropoles. Dans ce contexte, le bureau opéré apparait comme un moyen rapide et efficient pour les entreprises de mener de telles politiques de régionalisation, en bénéficiant du développement de cette offre dans les métropoles régionales.
Attractivité et marque employeur
Les chefs d’entreprises insistent sur le rôle du bureau dans la relation professionnelle : 56 % d’entre eux qui estiment que les bureaux sont essentiels pour réenchanter l’expérience collaborateur. Plus que jamais, l’enjeu est de faire revenir les salariés au bureau, en renforçant la désirabilité du lieu. Pour y parvenir, le bureau opéré fait évoluer l’image et les modes de travail en adéquation avec les tendances actuelles, transformant ainsi le bureau en un lieu où l’on a envie d’être et de rester.
La baisse potentielle de la demande en Ile-de-France pourrait atteindre 10 millions de mètres carrés en deux ans
Selon les Français, le critère incontournable du bureau de demain est la présence de services, que ce soit à l’intérieur du lieu de travail ou à côté (conciergerie, salle de sport, nourriture premium, événements, etc.). Concernant le recrutement, les locaux de l’entreprise prennent une importance majeure : 93 % des candidats consultent les photos de l’entreprise quand elles sont présentes sur l’offre d’emploi, et pour 55 % elles exercent une influence sur le fait qu’ils postulent.
Impact environnemental
Dernier besoin mentionné par l’étude, le bureau opéré est un levier pour répondre aux enjeux RSE de l’entreprise avec des sites bien placés, des espaces utilisés plus efficacement dans le temps et un aménagement frugal qui diminuent l’impact environnemental. Par exemple, tous les espaces opérés par Hiptown sont à moins de 10 minutes à pieds d’un hub de transport (SNCF, RATP, etc.) et sont situés dans des quartiers vivants des villes.
Le bureau opéré constitue une solution concrète pour l’optimisation de la surface sans prendre à bail, la mise en place d’aménagements modulables, le réemploi du mobilier, la mutualisation des services de Facility Management et bien sûr la négociation des charges au niveau national par l’opérateur, comme les contrats d’électricité.