[INFOGRAPHIE] Recrutement : ça bouge chez les candidats !
Par Alexandre Foatelli | Le | Modes de travail
Mobilité professionnelle, flexibilité, productivité : les grandes tendances du recrutement en 2021 sont marquées par un certain nombre de nouvelles donnes et de mouvements de fonds qui se confirment. L’étude « Rémunération nationale » menée par le cabinet de recrutement Hays France a sondé 1 500 candidats et entreprises clientes et dresse un état des lieux des aspirations et des perceptions des uns et des autres. Les principaux enseignements en chiffres et en images.
Mobilité professionnelle
« La propension à la mobilité professionnelle a clairement augmenté avec le contexte sanitaire : les chiffres de 2021 marque une forte progression par rapport au niveau de 2019. Ce que l’on note, c’est que les candidats privilégiaient à l’origine la promotion interne, mais qu’une grande majorité ont finalement changé d’entreprise », commente Mathieu Loué, Manager Executive Senior au sein de Hays.
« Pendant la crise sanitaire, l’attrait croissant des candidats pour les PME/PMI traduit notamment un besoin des salariés de retrouver du lien et du sens à leurs métiers. Les petites entreprises ont naturellement plus de facilité que les grands groupes pour personnaliser la réponse aux besoins de chacun », souligne Mathieu Loué.
Productivité
« Une majorité de salariés estiment faire plus d’heures et prendre moins de pauses lorsqu’ils sont en télétravail. Vu par le prisme des managers, la perception de la productivité passe aussi par la proximité. Le télétravail peut donc parfois donner l’impression d’une perte de contrôle, et donc de productivité. Pourtant, celle des entreprises se portent très bien. Enfin, 52 % des managers déclarent ne pas voir de différence de productivité des salariés quand ils télétravaillent », tempère-t-il.
Travail temporaire
« Au sujet du travail temporaire, la tendance n’est pas nouvelle, puisque l’on notait un attrait déjà en 2018, rappelle Mathieu Loué. Ce qui a évolué chez nos candidats, c’est la perception du travail temporaire, qui aujourd’hui ne fait plus peur. Il est perçu comme un tremplin vers un CDI et une manière d’acquérir des compétences, grâce aux formations proposées par l’entreprise. Du côté des employeurs, la crise sanitaire a parfois accru un besoin de main d’œuvre complémentaire, pour faire face au turnover, aux arrêts de travail et aux variations d’activité. Cette revalorisation conjointe du statut de l’emploi temporaire contribue à le »dédiaboliser« . Nous notons cependant que la majorité des salariés veulent obtenir un CDI au bout du compte, et que les entreprises ont besoin de pourvoir des postes dans la durée », analyse Mathieu Loué.