Stratégies

Les 5 méthodes pour optimiser la consommation d’eau en entreprise

Par Alexandre Foatelli | Le | Rse

À l’aune de la crise climatique, mise en exergue par les multiples épisodes caniculaires et d’intenses sécheresses de cet été, la bonne gestion de l’eau est, plus que jamais, devenue incontournable. Un enjeu dans lequel les entreprises du secteur tertiaire ont un rôle important à jouer. Républik Workplace Le Média rassemble plusieurs initiatives d’optimisation de la consommation de l’or bleu dans les bureaux.

D’après les données existantes, chaque employé consomme autour de 40 litres d’eau par jour. - © Getty Images/iStockphoto
D’après les données existantes, chaque employé consomme autour de 40 litres d’eau par jour. - © Getty Images/iStockphoto

Au crépuscule d’un été caniculaire, les images de la Loire à sec en plusieurs endroits ont rappelé à quel point les ressources aquatiques sont précieuses et limitées. Si chaque maillon de la sphère socio-économique - l’agriculture, l’industrie et chaque foyer d’habitation - a sa part dans la (sur)consommation de l’eau, les entreprises tertiaires ont tout intérêt à agir pour limiter celle-ci. D’après les données existantes, chaque employé consomme autour de 40 litres d’eau par jour. Comment réduire cette consommation ? Comment optimiser la gestion de l’or bleu ? Voici 5 initiatives à mettre en place.

Sensibiliser à la sauvegarde de l’eau

C’est, comme souvent, la première pierre de l’édifice d’une politique de sobriété. Faire preuve de pédagogie, encourager les éco-gestes… autant de conseils à mettre en œuvre en entreprise pour éviter que les employés laissent couler l’eau en attendant qu’elle se réchauffe ou pendant qu’ils font leur vaisselle. C’est notamment le sens de l’activité d’Eco-What, qui revendique 70 millions de litres d’eau économisés, et qui propose notamment à ses entreprises-clientes l’organisation d’ateliers pédagogiques.

Traquer les fuites

Un robinet qui fuit, et ce ne sont pas moins de 4 litres d’eau/heure qui sont gaspillés. Pour une chasse d’eau, comptez 25 litres ! Sans parler des avaries sur une canalisation, qui peuvent ne pas se voir tout de suite. D’où l’importance de vérifier régulièrement les installations sanitaires en entreprise, et de changer le matériel vétuste quand cela est nécessaire. Et lorsque la fuite survient, la capacité à localiser précisément son origine peut faire une différence sur la quantité d’eau perdue. Parmi les solutions existantes, Polygon Après Sinistre a développé un outil de détection des fuites afin d’éviter des réparations inefficaces, en plus d’être sources de nuisances et de coûts.

Choisir des équipements économes en eau

Quitte à devoir investir dans du matériel neuf, les organisations ont tout intérêt à équiper leurs bureaux d’équipements économes. Pour réduire la consommation, les robinets permettant de diminuer le débit lors de l’ouverture est un bon moyen d’éviter d’utiliser une trop grande quantité d’eau à chaque utilisation. Quant aux robinets automatiques, ils peuvent générer 70 % d’économies par rapport aux robinets manuels classiques, en plus d’avoir un intérêt hygiénique. Dans les toilettes, l’installation d’un système de chasse d’eau à double flux permet de limiter la consommation à 3 ou 6 litres selon les besoins, soit deux à trois fois moins qu’un système classique qui représente entre 9 et 12 litres.

Récupérer l’eau de pluie

Disponible à peu près partout sur le territoire, et notamment sous la grisaille parisienne, l’eau de pluie est une ressource mobilisable par les entreprises. Sa récupération permet d’économiser la ressource tout en réduisant les risques d’inondation. Une fois récupérée, elle peut servir à alimenter les chasses d’eau ou pour d’autres usages, tels que l’arrosage ou le nettoyage. Parmi les exemples, la tour Saint-Gobain dispose d’un système de gouttières pour récupérer les eaux de pluie, stockées dans les sous-sols. Celles-ci servent à remplir les chasses d’eau du bâtiment, permettant de réaliser environ 30 % d’économies.

Réutiliser les eaux usées

Lorsque l’on parle d’optimisation de l’eau dans les entreprises, se pose la question de sa réutilisation. Pour cela, les eaux usées peuvent être traitées in situ pour être directement réinjectées dans les circuits de distribution. À l’image de la startup Acqua.ecologie, qui récupère les eaux grises et noires pour les retraiter sur site grâce à des solutions permettant de filtrer « 99,9 % des polluants présents ». En outre, dans un contexte d’inflation des prix de l’énergie, les eaux usées peuvent se muer en source calorique. Le principe est mis en œuvre par exemple par la société Sade et sa solution Energido, développée en partenariat avec Veolia Eau et Dalkia, qui a vocation à récupérer les eaux usées sur les réseaux d’assainissement afin de les transformer en énergie. Le système fait ses preuves puisqu’il est notamment utilisé dans l’éco-quartier Cap Azur à Roquebrune-Cap Martin, où 14 pompes à chaleur alimentées par les calories des eaux usées fournissent l’eau chaude sanitaire, le chauffage et la climatisation à 300 logements. Une application à des immeubles de bureaux permettrait à la fois d’optimiser l’eau utilisée, tout en réduisant l’empreinte carbone liée au confort thermique.

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