Le Portrait DETourné de Lucie Paladino, Workplace Lead chez Alan

Avec Portrait DETourné, Républik Workplace Le Média vous propose un format décalé, centré sur des questions originales et légères, permettant aux invités de partager des réflexions personnelles, inattendues et (parfois) amusantes sur leur rapport au travail, leur vision et leurs aspirations.

Dans ce premier numéro, nous avons brossé le portrait de Lucie Paladino, Workplace Lead pour l’entreprise française d’assurance santé Alan. Fondée en 2016, Alan compte 600 collaborateurs, avec une culture d’entreprise forte, reposant sur des piliers singuliers tels que la transparence radicale.

Découvrez ce premier numéro de Portrait DETourné !

Si tu pouvais avoir un super pouvoir dans ton travail, lequel choisirais tu ?

Pour moi, là maintenant, dans ce rôle-là chez Alan, la bonne réponse ce serait plutôt la capacité de contrôler le temps. Un peu comme Docteur Strange ! Et ça me serait utile dans tous les aspects de mon rôle aujourd’hui et de ma mission chez Alan, à la fois pour accompagner le cycle de vie des salariés qui nous rejoignent et qui nous quittent ou qui s’arrêtent pour plein de bonnes raisons familiales, pour les projets d’aménagement, les projets de travaux évidemment, pour les événements d’entreprise qui sont aussi dans notre scope. Et pour tous ces sujets-là, on a souvent envie de pouvoir appuyer sur « pause », clairement ! Pour pouvoir prendre le temps d’anticiper les besoins et créer une stratégie, tout en rattrapant toutes les balles des problèmes qui surgissent au quotidien.

Pour d’autres sujets, on aimerait bien pouvoir clairement appuyer sur le bouton « accélérer » pour les délais administratifs notamment. Et comme je n’ai pas trouvé ni la Pierre d’infinité ou la Pierre du temps de Docteur Strange, on met pas mal de choses en place au quotidien pour protéger notre temps. Et c’est un truc dont on parle souvent avec les salariés d’Alan. Et pour moi, ça fait partie de notre mission de d’environnement de travail que d’accompagner ces sujets-là. Comment on protège notre temps de travail ? Notre temps de concentration ? Comment on fait pour ne pas se faire manger par l’information ? Comment on fait pour choisir les moments où on est plutôt concentré et les moments où au contraire, on fait 1 000 petites choses, etc. Donc ce sont des sujets que j’aime beaucoup dans notre quotidien.

Si tu devais associer une chanson ou peut être une playlist à ta vie professionnelle, ce serait quoi alors ?

Alors j’adore cette question ! Parce que la musique joue un rôle extrêmement important dans ma vie personnelle et professionnelle et je trouve que ça colle très bien au monde du Workplace, qui est hyper rythmé, hyper varié. Donc j’ai pensé à deux chansons. La première c’est Don’t stop me now (écouter) de Queen. Évidemment hyper dynamique, hyper énergique. Et pour moi ça marche vraiment avec le monde de l’environnement de travail, chez Alan à fortiori. Ça reflète la diversité de nos missions : le fait qu’il y ait des moments très intenses qui vont être les périodes de travaux, de chantiers, les moments des événements d’entreprises qui sont des moments d’énergie très resserrés, très denses, très intenses parfois, et des urgences avec des questions de sécurité physique, des questions de sécurité incendie. Et puis des moments plus calmes qu’on va protéger, pour avoir de la réflexion stratégique, de la vision. Et puis des crescendos et des décrescendos avec les projets d’aménagement qui prennent plein de forme, etc. Et tout ça, toute cette énergie pour moi, elle marche bien avec Queen.

L’autre chanson à laquelle j’ai pensé, c’est plus perso, c’est Working together (écouter) de Chilly Gonzales, qui est sûrement mon artiste préféré. C’est une chanson très humoristique qui se moque du monde du travail et du fait que travailler ensemble peut être un enfer. Et en fait, l’humour c’est pour moi une des pierres angulaires, une des clés du fonctionnement d’une équipe. Le fait d’avoir des façons de rire ensemble, de se détendre ensemble et de se retrouver, non pas de façon potache, mais de façon assez profonde. L’humour peut nous connecter vraiment. Et sur le fond, il y a évidemment un vrai message de Working together et probablement la chose dont moi je suis la plus fière dans ma carrière. C’est aucun des gestes ou actions que j’ai pu faire seule, mais ceux qu’on a réussi à faire en équipe. Et l’année dernière dans un des événements d’Alan, j’ai reçu un prix pour le fait d’avoir fait grandir mon équipe et c’est de loin la réussite professionnelle dont je suis la plus fière et qui me porte le plus.

Ton workplace en 2050, il ressemblerait à quoi ?

Ce qui me vient spontanément en voulant penser à loin, c’est un espace de travail dans lequel la technologie et l’humain sont parfaitement imbriqués, se répondent, se soutiennent et où la technologie prend plus de place encore que ce qu’elle ne prend aujourd’hui, mais dans quelque chose d’extrêmement fluide avec le rôle des humains évidemment. Très concrètement, moi je verrai notamment un environnement de travail dans lequel une des valeurs cardinales d’Alan, qui est la transparence radicale, est amplifiée par tous les outils de collaboration. En gros, on n’a plus du tout de frontière entre se parler dans une salle, l’un en face de l’autre, ou se parler à distance.

De la même façon, la santé au travail, qui est évidemment un sujet très important chez Alan, mais qui devrait l’être partout. Une des choses très simples qu’on fait, c’est qu’on marche beaucoup en travaillant. On a réussi à casser la sédentarité associée au monde du travail où on est assis sur sa chaise toute la journée. Nous, on fait la plupart de nos rendez-vous à deux en marchant. Enfin, ce que je voudrais qu’on implémente dans notre relation à l’environnement de travail demain s’inscrive dans une logique écologique qui fonctionne sur le temps et qui ne vienne pas s’opposer avec le reste de nos mouvements, y compris personnels.

Quel serait le slogan publicitaire pour ton équipe ?

Ce qui nous est resté dans la discussion et ce qui est venu plus spontanément, c’était « l’intelligence stratégique, les mains dans le cambouis ». Et je pense que c’est vraiment ça ! Dans notre équipe workplace, mais dans toutes celles que je connais, dans beaucoup d’entreprises autour de nous, tout le monde a la tête et les jambes, tout le monde fait tout et tout le monde peut veut régler des problèmes. Pauline, qui est brillantissime et qui gère plein de projets stratégiques, est allée la semaine dernière dévisser des trucs sur une porte qui ne qui ne fonctionnait plus. Et en même temps, on prend des décisions qui vont impacter la vie de notre entreprise de façon très durable. On prend des décisions et on mène des projets qui changent la vie de nos collaborateurs au quotidien, et aujourd’hui on a plus de plus de 600 collaborateurs, donc ça change la vie de plein de gens.

Tu préfères… faire du télétravail toute la semaine, mais avec des coupures d’électricité régulières ou alors venir au bureau tous les jours, mais avec des transports qui sont constamment en retard ?

Alors sûre, sûre, sûre la deuxième proposition ! Je préfère venir au bureau tous les jours avec des transports constamment en retard. C’est l’enfer pour l’avoir déjà vécu, mais clairement il y a des plans B : le vélo, la marche à pied. Alors évidemment nos missions le nécessitent, mais moi j’ai besoin de voir mes collègues de bureau et j’ai besoin d’être connectée à l’immobilier et aux projets qu’on gère, donc je viens quatre jours par semaine aujourd’hui, et je préférerais contourner le problème des transports que d’être coincée à la maison avec, en plus, des pannes d’électricité !