[ETUDE] Quelles sont les priorités liées aux environnements de travail pour les entreprises ?
Par Alexandre Foatelli | Le | Services
Dans un contexte de mutation des espaces de travail, ISS a mené une enquête mondiale auprès de professionnels de l’immobilier et de la gestion des infrastructures, afin d’identifier les objectifs prioritaires des entreprises. Voici les principaux enseignements.
Depuis deux ans, les priorités liées aux espaces de travail pour les entreprises ont été bouleversées. Avant la pandémie de Covid, les deux critères prioritaires pour les entreprises dans la planification de l’espace de travail et la prise de décision étaient l’économie de couts et l’efficacité opérationnelle. Désormais, l’engagement des collaborateurs arrive en tête de liste, et le recrutement de talents est devenu une nouvelle priorité. Des conclusions tirées d’une enquête menée par ISS, un des leaders du Facility Management, réalisée auprès de 100 de ses clients internationaux, représentant plus d’un million d’employés de bureau dans le monde, issus de divers secteurs professionnels, dont certaines des plus grandes banques et sociétés de services professionnels du monde.
Inversion des pouvoirs
L’étude met en avant que l’espace de travail ne se réinvente pas seulement en France, mais partout dans le monde. Pour atteindre les objectifs de satisfaction de leurs collaborateurs, la majorité des entreprises (62 %) ont choisi d’investir dans leurs infrastructures de travail en modernisant les installations, l’environnement de bureau et en proposant de nouvelles expériences aux utilisateurs.
« Après de nombreuses décennies à favoriser les employeurs, le pouvoir sur le marché du travail mondial est désormais passé aux mains des salariés, déclare Jacob Aarup-Andersen, PDG du groupe ISS World Services A/S. Le nouveau défi des employeurs est de répondre à ces attentes de manière à satisfaire les impératifs de productivité des employés et de l’entreprise. Il ne s’agit pas de savoir »si« les collaborateurs sont au bureau, mais plutôt »comment« ils peuvent s’épanouir, innover et collaborer au travail. Nous voyons en ce moment beaucoup d’entreprises redéfinir leurs espaces de travail pour s’adapter à des modes hybrides et aux préférences personnelles des collaborateurs, en se concentrant à la fois sur le cadre dans lequel les gens travaillent et sur l’expérience qu’ils vivent lorsqu’ils viennent au bureau », poursuit-il.
Pas de modèle unique
L’enquête montre également que 69 % des entreprises n’ont pas prévu de réduire leur espace de travail, voir envisagent de les agrandir ou de les réaménager, tandis que celles qui envisagent de les réduire (31 %) investissent dans l’innovation et la modernisation.
« Malgré les différentes approches face à la question de l’empreinte environnementale immobilière, l’objectif de l’engagement des collaborateurs reste le même. Il n’existe pas de modèle unique lorsqu’il s’agit de concevoir l’espace de travail de demain, car il doit correspondre à chaque entreprise et à ses employés, précise Jacob Aarup-Andersen. Une chose est sûre, cependant : les pronostics de la disparition du bureau ont été exagérés. Au contraire, nous assistons aujourd’hui à une transformation des espaces de travail à l’échelle mondiale. »