Stratégies

Christophe Rodriguez promu directeur général de l’Ifpeb

Par Alexandre Foatelli | Le | Rse

Au 1er janvier, Christophe Rodriguez a été nommé au poste de directeur général de l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (Ifpeb), succédant à Cédric Borel. Il conduira les orientations stratégiques que veut se donner l’organisation pour 2023.

Christophe Rodriguez est le nouveau directeur général de l’Ifpeb. - © Ifpeb
Christophe Rodriguez est le nouveau directeur général de l’Ifpeb. - © Ifpeb

Cela faisait 12 ans qu’il œuvrait au développement de l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (Ifpeb). Cédric Borel passe le relais à la direction général de l’organisation à Christophe Rodriguez, qui était DG adjoint depuis 2020.

Laurent Morel, président de l’Ifpeb, s’est félicité de cette passation en louant un « opérationnel reconnu », ayant « délivré des chantiers difficiles où la performance réelle était clé ». « Son charisme et son expertise permettront d’emmener l’Institut aux prochains défis, quand les politiques publiques demandent l’accélération de notre transition d’ici à 2030 », poursuit-il.

Pour sa part, Christophe Rodriguez rappelle que « les meilleures stratégies naissent dans l’effort, aux côtés d’acteurs privés et publics désireux de transformer leur métier en s’appuyant sur l’expérimentation. L’IFPEB et ses membres ont pu formuler un chemin opérationnel concret pour aller vers la neutralité carbone. En nous nourrissant des pratiques exemplaires observées sur le terrain, nous porterons au débat public des axes de généralisation pour une transition environnementale ambitieuse, réaliste et soutenable », commente le nouveau DG.

Précédemment, Christophe Rodriguez a exercé des postes à responsabilités dans le domaine de l’ingénierie sur les premiers grands contrats de performance énergétique en France. Il a contribué au développement de nouvelles offres innovantes, notamment le développement du premier double smart grid thermique & électrique (Nanterre Cœur Université, Bouygues Immobilier). Directeur adjoint de l’Ifpeb depuis 2020, il a contribué au développement de nouveaux champs de travail et renforcé les actions politiques de l’Institut, en prônant un « lobby par l’action ».

En 2023, l’Ifpeb entend prendre deux principales orientations. La première concerne la décarbonation du parc existant. Une priorité puisque les immeubles existants tertiaire et résidentiel contribuent à hauteur de 80 % des gaz à effet de serre (GES) du secteur du bâtiment. Contribuer à une politique publique opérationnelle favorisant les rénovations globales et la sortie des énergies carbonées, accélérer les démarches de sobriété et frugalité par des incitations lisibles du marché et efficaces, résoudre l’équation « rénover et/ou démolir/reconstruire » en favorisant une convergence des réglementations neuf/rénovation… autant de défis auquel l’Ifpeb souhaite contribuer.

Le second chantier concerne le travail sur une nouvelle norme bas carbone à l’échelle européenne. Alors que les GES ont augmenté de 51 % entre 1990 et 2020 au niveau mondial, l’Europe s’affirme comme un socle d’un futur décarboné en affichant une baisse de 32 % et en objectivant d’ores et déjà -55 % pour 2030. À bien des égards la France s’inscrit en véritable pionnière pour impulser des réglementations innovantes et ambitieuses, à l’image du dispositif éco énergie tertiaire, de la RE2020 et des éco organismes du bâtiment, qui esquissent les pratiques de demain. À ce titre, l’Ifpeb souhaite intensifier ses actions de portage à l’échelle européenne.