Stratégies

Laure Forêt (Orano) : « L’immobilier représente un vecteur de l’identité de notre groupe »

Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier

À la tête de la direction de l’immobilier d’Orano (ex-Areva), Laure Forêt veille à ce que le vaste patrimoine du groupe soit alignée avec l’évolution de son activité et de son identité. Une stratégie qu’elle pilote aussi bien sur les 300 000 m² d’espaces tertiaires que les nouveaux bâtiments industriels et les arbitrages concernant les sites historiques.

Laure Forêt, directrice de l’immobilier du groupe Orano, gère 1,9 millions de mètres carrés. - © Orano
Laure Forêt, directrice de l’immobilier du groupe Orano, gère 1,9 millions de mètres carrés. - © Orano

Quel rôle joue la direction de l’immobilier chez Orano ?

La direction de l’immobilier a en charge le patrimoine du groupe, tertiaire et industriel, représentant 1,9 millions de mètres carrés au global, dont 300 000 m² de bureaux. La vocation de cette direction est de traduire la stratégie du groupe en outils immobiliers. Cela suppose tout à la fois d’être au service de l’évolution de nos activités, mais également de contribuer à l’évolution des modes de travail, à l’attractivité de notre marque employeur auprès de nouveaux candidats. L’immobilier représente un vecteur de l’identité de notre groupe et de sa raison d’être.

Depuis 2017, l’entreprise s’est transformée, en changeant de nom et en s’installant sur son nouveau siège social, ce qui a marqué un nouveau départ. L’immobilier a été pleinement acteur dans cette nouvelle dynamique.

Sur quel enjeu avez-vous les attentes les plus importantes aujourd’hui ?

Je pense que toutes les directions immobilières sont challengées aujourd’hui sur les objectifs RSE. Ces sujets impactent directement les réflexions de stratégie immobilière, sur le déploiement de nouveaux sites et sur les arbitrages que nous allons faire sur le parc existant, la rénovation de nos sites historiques L’ensemble des nouvelles réglementations, le dispositif Eco-Energie tertiaire ou le Plan de sobriété du Gouvernement, induisent une vraie inflexion de la feuille de route immobilier, elles rendent également les utilisateurs beaucoup plus participatifs à ces choix de transformation.

Pour vous, quels sont les critères d’une bonne innovation ?

Nous avons la chance de disposer d’une direction de l’Innovation au sein du groupe, qui a mis en place un laboratoire de prospective des différentes tendances et des signaux faibles. Même si Orano est reconnue comme une entreprise de haute technologie, l’impact des innovations que nous ciblons doit dépasser largement la prouesse technologique. Les innovations vers lesquelles nous nous orientons doivent répondre à un besoin concret mais aussi faire sens. Pour cela elles doivent s’inscrire dans les contextes - environnemental, économique, social et culturel - des utilisateurs concernés. 

Opérant sur 1,9 millions de mètres carrés, quel est votre chantier principal sur la stratégie immobilière d’Orano ?

Nous venons d’achever depuis quelques semaines la réalisation du schéma directeur pour l’Ile-de-France et des projets tertiaires se développent sur nos grands sites industriels. La stratégie de la direction de l’immobilier consiste à faire évoluer notre parc pour l’adapter aux nouveaux modes de travail aux besoins des utilisateurs, tout en répondant aux exigences environnementales du groupe. Cela passe par la réhabilitation ou la conception de nouveaux sites qui soient performants sur le plan de la sobriété énergétique et de l’empreinte carbone.

Le groupe est-il confronté à la nécessité de transformer des friches ou de valoriser des fonciers ?

Orano dispose de fonciers que nous conservons dans le cadre de nos activités minières. Nous avons mis en place des solutions depuis plusieurs années avec des exploitants de centrales photovoltaïques, afin de valoriser ces surfaces. En ce qui concerne les anciens sites industriels ayant cessé leur activité de longue date, nous travaillons avec la Business Unit Démantèlement & Services, qui dispose des compétences nécessaires à la dépollution et la remise en état de ces actifs. Une fois dépollués, ces derniers sont remis sur le marché et cédés soit à des entreprises utilisatrices ou soit à des organismes publics tels que des établissements publics fonciers. Nous avons mené à terme trois cessions de ce type sur les dernières années.


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