Mobilité et Jeux olympiques Paris 2024 : un quart des Français prêts à changer leurs habitudes

Du 26 juillet au 11 août puis du 28 août au 8 septembre, la France, et particulièrement la région francilienne, vivra au rythme des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Derrière l’engouement suscité par cet événement sportif à l’ampleur inégalable, un sujet crispe et inquiète : les transports. D’après un sondage Odoxa pour Winamax et RTL publié début janvier, 74 % des Français se disent inquiets à propos des transports pendant les JO 2024.

Entre voies réservées aux taxis et bus dédiés aux athlètes sur les routes et risque de sur-fréquentation de l’ensemble des transports en commun, les Français pourraient-ils délaisser leur moyen de déplacement habituel pendant la période des JO ? Alphabet France, spécialiste des solutions de mobilité à destination des entreprises et de leurs collaborateurs, s’est penché sur l’impact que pourrait avoir cet événement sportif d’envergure sur la façon dont les Français effectueront leurs trajets pendant cette période, avec l’institut d’études YouGov.

Selon les résultats obtenus, 23 % des Français ont l’intention de modifier leur façon de se déplacer pendant les JO : 12 % pour leurs déplacements domicile-travail, 16 % pour leurs déplacements personnels. À l’inverse, 77 % n’ont donc pas l’intention de changer leurs habitudes de transport durant cette période.

En fonction de l’âge des répondants, ces données évoluent de manière significative par rapport au total. Ainsi, 41 % des 25-34 ans et 32 % des 18-24 ans et des 35-44 ans prévoient de modifier leur façon de se déplacer pendant les JO. En revanche, seuls 17 % des 45-54 ans et 15 % des plus de 55 ans ont déclaré avoir l’intention de se déplacer autrement.

Naturellement, l’impact des JO sur la façon dont les Français vont se déplacer pendant la période diffère également en fonction de la situation géographique et de la zone d’habitation des répondants. La région parisienne, significativement plus impactée par la concentration des sites olympiques, affiche 51 % de réponses positives. Viennent ensuite le Sud-Ouest (22 %), le Nord-Est et le Sud-Est (17 %), le Nord-Ouest (14 %). Rappelons que Lille, Bordeaux, Nantes, Lyon, Saint-Etienne, Marseille, Nice et Châteauroux recevront des épreuves, telles que le tournoi de football, les phases finales de handball ou les qualifications du basketball.

Sur l’ensemble du territoire, 34 % des personnes sondées vivant dans les zones de plus de 100 000 habitants prévoient de modifier leurs déplacements pendant les JO, un niveau significativement supérieur par rapport au total. Ils ne sont que 21 % dans les zones de 20 000 à 100 000 habitants et 11 % dans les zones de moins de 20 000 habitants, des zones géographiques qui ne seront pas directement impactées par l’évènement.

Ce sondage n’éclaire pas sur les choix concrets qu’envisagent les Français. S’agira-t-il d’un effet de vases communicants où les habitués de la voiture, encore largement majoritaire dans les trajets domicile-travail, se reporteront sur les transports en commun ? Ces derniers, déjà régulièrement mis à mal par le trafic endémique de l’agglomération parisienne, seront-ils délaissés au profit de la voiture, au risque d’amplifier les phénomènes de congestion ? Ou bien ces Jeux auront-ils un effet détonateur sur l’explosion des mobilités douces ? Réponse cet été !