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SERD 2023 : Focus sur 5 solutions de recyclage des déchets

Par Alexandre Foatelli | Le | Services

Tous les ans, la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD) regroupe les établissements publics et entreprises privées autour des problématiques de gestion des déchets. Coup de projecteur sur cinq pistes de recyclage existantes.

Mobilier, équipements informatiques, essuie-mains… zoom sur des méthodes de traitement des déchets - © Getty Images/iStockphoto bowie15
Mobilier, équipements informatiques, essuie-mains… zoom sur des méthodes de traitement des déchets - © Getty Images/iStockphoto bowie15

Coordonné en France par l’Ademe, la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD) se tient chaque année la dernière semaine de novembre (18 au 26 novembre 2023). Cet évènement mobilise les entreprises, les collectivités, les établissements scolaires, les associations et les particuliers pour promouvoir des pratiques écoresponsables de réduction des déchets. Voici plusieurs solutions de recyclage des déchets existantes et applicables dans les environnements de travail.

5 solutions de recyclage des déchets en entreprise

Recycler le mobilier

Que faire du mobilier de bureau dont vous n’avez plus besoin ? L’éco-organisme Valdelia, agréé par le Ministère de la Transition écologique, s’adresse aux entreprises comme aux collectivités, et propose de prendre en charge leurs différents mobiliers (comptoirs d’accueil, canapés, chaises, bureaux, casiers…) ainsi que les éléments de décoration textiles (rideaux, voilages, toiles cirées, moquettes amovibles…).

La prise en charge peut déboucher soit sur du réemploi, sur le marché de l’occasion ou du don à des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS), soit sur de l’upcycling, pour concevoir de nouveaux produits, ou bien sur du recyclage pur et simple des matières. À la suite du traitement de l’ancien mobilier, Valdelia fournit un certificat de prise en charge attestant de la traçabilité, que les entreprises peuvent valoriser dans le cadre de sa stratégie RSE.

Recycler le matériel informatique

De la même manière, le matériel informatique en fin de vie mérite d’être revalorisé. Parmi les initiatives, Manutan propose un service complet pour leur donner une seconde vie. A l’étape de la collecte, l’entreprise propose une approche très flexible avec le choix de la date et quel que soit le conditionnement du matériel (en vrac, en cartons ou sur palettes). Les collaborateurs ont aussi la possibilité de ramener leurs produits électroniques qu’ils stockent chez eux.

Ensuite, des techniciens et ingénieurs en insertion professionnelle de l’association Ateliers Sans Frontières dressent un inventaire et un diagnostic complet, communiqué sous 15 jours. Chaque produit connait ensuite la meilleure seconde vie possible : revente (avec en moyenne 70 % reversés à l’entreprise), don à des associations pour être reconditionnés et revendus à des prix solidaires ou recyclage. A la fin de l’opération, Manutan transmet le bilan écologique, sociétal et économique de la démarche, comprenant les indicateurs suivants : la quantité de matériel sauvé, l’économie en équivalent d’émission de CO2 (certifié par l’Ademe) et l’impact sur la réinsertion professionnelle.

Recycler les essuie-mains

Les essuie-mains génèrent un volume très important de déchet : de 15 à 30 % du DIB/ordures ménagères, aujourd’hui traités en enfouissement et incinération. Tork PaperCircle est un service de recyclage d’essuie-mains en papier, disponible sur plusieurs marchés européens. Ce dernier s’appuie sur une collaboration solide avec les entreprises, les responsables des installations et les entreprises de recyclage (telles que TGW Recyclage), afin de garantir son efficacité.

Cette méthode de collecte permet de réduire l’empreinte carbone jusqu’à 40 % par rapport à l’incinération ou l’enfouissement. Le ROI est d’autant plus positif que le coût de la solution est égal ou inférieur à celui de l’incinération. En outre, le procédé repose sur le circuit court made in France, notamment grâce à l’usine de Hondouville en Normandie.

Recycler les biodéchets

Au 1er janvier 2024, le tri des biodéchets sera généralisé à tous les professionnels et particuliers. Dès maintenant, la société Groom collecte des biodéchets pour tous les bureaux (site avec au moins une personne). Cela comprend notamment le marc de café, les sachets de thé, les restes alimentaires, les restes de fruits.

Groom, entreprise adaptée et entreprise à mission, propose une collecte directement en étage dans les cafétérias pour collecter des bioseaux (30L), afin de traiter ces déchets en compost. Cette méthode a pour atout de limiter les problématiques de coulures (les biodéchets dans un sac pour les emmener dans un local poubelle entraîne des risques de fuites), de logistique interne et de distinction de ses poids avec les autres locataires de l’immeuble.

Recycler l’urine et les excréments

C’est peut-être aller un peu loin… mais après tout ! Aux États-Unis, au Kenya ou en Chine, et même en France (aux Mureaux) des stations d’épuration des eaux usées produisent du biogaz en utilisant le procédé de méthanisation des excréments humains. Si ce principe est notamment promu par les Nations Unies pour les populations qui n’utilisent pas de toilettes, il présente des atouts, notamment en termes d’économie d’eau potable utilisée dans les chasses d’eau. De même, l’urine peut être utilisée pour fabriquer des engrais agricoles, et se substituer aux intrants chimiques.

Des initiatives voient le jour pour déployer cette solution de traitement des déchets organiques. À l’instar de l’association la Fumainerie, fondée en 2019, qui propose d’installer ces dispositifs écologiques chez des particuliers résidant en habitat collectif pour remplacer leurs toilettes modernes. En juillet 2020, la structure a lancé une expérimentation sur deux ans visant à déployer un réseau de collecte et de valorisation des excreta humains bruts. Chaque semaine, ses membres effectuent à vélo une collecte des contenants usagés dans les différents quartiers de la ville. Une fois collectées par la Fumainerie, les matières fécales humaines sont compostées par l’entreprise girondine Pena environnement. De son côté, la société Toopi organics déploie des urinoirs permettant de collecter la matière pour la valoriser sous forme de bio fertilisant.

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