En bref : Opération capitalistique de Telamon, empreinte carbone Kingfisher, WeWork se restructure…
Par Alexandre Foatelli | Le | Immobilier
Républik Workplace Le Média a sélectionné les actualités des prestataires et acteurs de l’écosystème Workplace & Immobilier avec Telamon, Eficia & Kingfisher France et WeWork.
L’équipe dirigeante de Telamon en devient l’actionnaire majoritaire
L’équipe de management du promoteur-investisseur Telamon, emmenée par son président Christophe Bouthors, se renforce au capital du groupe pour en devenir son actionnaire majoritaire. Le fonds Winch Capital 4, géré par Andera Partners, poursuit son investissement auprès de l’équipe dirigeante de Telamon pour soutenir la croissance du groupe en France et en Europe. Le financement de l’opération est complété par un pool de dette senior mené par BNP Paribas, SOCFIM et la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté également banquiers opérationnels de Telamon et du fonds de dette Schelcher Prince Gestion.
Alain Panhard, le fondateur du groupe Panhard (ancien nom de Telamon), finalise ainsi sa transmission capitalistique. Fondé en 1995, le groupe Panhard, devenu Telamon, s’est imposé comme l’un des acteurs de référence de l’immobilier logistique avec plus de 1,7 million de mètres carrés de plateformes logistiques développés depuis sa création en tant que promoteur. L’année 2012, marquée par l’arrivée de Christophe Bouthors en tant que directeur général pour structurer le groupe et accélérer le développement de ses activités de promotion en immobilier logistique, avait concrétisé une première évolution stratégique. Autre axe de développement impulsé : la diversification des métiers. Au-delà de son métier historique, Telamon intervient aujourd’hui en asset management (un milliard d’actifs géré), en promotion résidentielle, en promotion en parcs d’activités (186 000 m² en développement) et, plus récemment, en développement de centrales photovoltaïques.
Avec l’aide d’Eficia, Kingfisher France a réduit l’empreinte carbone de ses enseignes Castorama et Brico Dépôt de 29 %
Kingfisher France, regroupant les enseignes de bricolage et d’amélioration de la maison Castorama et Brico Dépôt, fait appel depuis plus de cinq ans à Eficia, Frenchtech experte du pilotage énergétique des bâtiments tertiaires, pour l’accompagner dans ses objectifs de réduction de sa consommation énergétique et, plus globalement, de son empreinte carbone. Depuis 2017, Eficia pilote ainsi la consommation énergétique de tous les magasins sous les enseignes Castorama et Brico Dépôt, soit 215 sites en France.
Depuis 2022, la totalité des enseignes Castorama et Brico Dépôt sont équipées, gérées et pilotées par Eficia. La mise en œuvre de cette politique de performance immobilière aura directement participé au renouvellement à deux reprises de la certification ISO 50001 de Kingfisher France. Le groupe Kingfisher s’est engagé à réduire de 38 % ses émissions de carbone liées à ses bâtiments (scope 1 et 2) d’ici 2025 et d’atteindre zéro émission nette de CO2 en 2040.
« Nous sommes sur la bonne voie pour relever ce défi, puisqu’en 2022, nous avons déjà réduit de 29 % notre empreinte carbone par rapport à 2016 », déclare Sandrine Lefèbvre, responsable RSE à l’Immobilière Kingfisher France.
WeWork progresse dans sa restructuration immobilière et financière
WeWork annonce avoir trouvé une solution définitive pour 90 % des sites de son portefeuille immobilier mondial, par le biais de baux modifiés, de nouveaux accords de gestion ou de la procédure de rejet des baux. Il s’agit d’une étape importante dans la restructuration mondiale de WeWork, alors que son objectif est de sortir du chapitre 11 aux États-Unis et au Canada d’ici le 31 mai 2024. Après une évaluation approfondie de la viabilité économique à court et à long terme de plus de 500 sites détenus en propre par WeWork, la société a lancé en septembre 2023 un processus complet d’engagement global avec ses propriétaires. Depuis lors, la société a travaillé avec diligence pour parvenir à de nouvelles conditions de bail plus en phase avec les conditions actuelles du marché de l’immobilier.
Parmi les principales avancées, WeWork communique sur des accords de principe pour modifier environ 150 baux, avec de nombreux contrats terminés et d’autres à différents stades d’exécution et environ 150 sites où les conditions des baux existants soutiennent le plan d’affaires actuel de WeWork, à reprendre dans le cadre du processus du Chapitre 11 ou à maintenir en vigueur à l’échelle internationale. En outre, près de 150 refus de bail ou sorties négociées d’immeubles sont achevés ou en cours, et l’entreprise a réduit de plus de 8 milliards de dollars le total de ses engagements de loyers futurs, soit 40 % (estimation basée sur une combinaison d’accords exécutés, de sorties et d’accords de principe pour l’ensemble du portefeuille détenu à 100 %).
« La taille, la portée et la complexité de notre restructuration immobilière sont sans précédent dans notre secteur, et nous avons fait des progrès remarquables à ce jour en optimisant notre parc immobilier. Nous restons déterminés à sortir de notre restructuration immobilière et financière mondiale au cours de ce trimestre, et nous prévoyons de le faire avec peu ou pas de dettes et en tant que leader permanent de notre industrie », commente David Tolley, président-directeur général de WeWork.
« Nous sommes extrêmement reconnaissants aux nombreux bailleurs qui ont collaboré avec nous pour parvenir à ces accords. […] Bien qu’il reste encore du travail à faire et des décisions difficiles à prendre, la majeure partie de ce projet est maintenant derrière nous », abonde Peter Greenspan, responsable mondial de l’immobilier.